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  • Fond d'or

    Dans la peinture du Moyen Âge, or appliqué à la feuille ou en poudre sur toute la partie dénuée d'illustration.

    Les peintures byantins, qui ne pratiquaient pas la troisième dimension, se servaient de l'or comme fond et environnement aux figures divines. Les peintres du Moyen Âge continuèrent à utiliser les fonds d'or jusqu'à une période avancée. Les bords en sont généralement ornés de motifs gravés au poinçon. Encore au XIVe s. et au début du XVe le décor symbolisant l'espace était peint sur des fonds d'or. Ceux-ci ne furent abandonnés d'une manière presque définitive, au profit du paysage, que dans la première moitié du XVe s. L'or était appliqué sur une préparation spéciale de bol d'arménie, puis poncé à la dent de loup ou avec une agate.

    Extrait du Dictionnaire des termes techniques. L'atelier du peintre et l'art de la peinture, Paris, 1994.  

  • Fresque

    Peinture murale exécutée à l'aide de pigments d'origine minérale (terres argileuses, silicates) résistant à la chaux et détrempés à l'eau, appliqués avec des brosses, dures ou souples, sur un support constitué par une couche de mortier frais (dont la surface peut être lisse ou grenue), composé de sable de chaux éteinte.

    La technique de la vraie fresque dite "à l'italienne", ou buon fresco, qui exige un " travail rapide et précis, n'est réellement mentionnée pour la première fois que dans le traité de Cennino Cennini Il libro dell'arte, daté de 1437.

    La fresque fut la technique de peinture murale la plus appréciée en Italie du XIIe s. au XVe s., bien qu'elle ait pu sembler, au début, un parent pauvre de la mosaique. Les peintures a fresco gardent leur couleur d'origine. Les pigments pris dans la texture cristalline ne s'abîment que sous les seules actions de l'humidité et des substances chimiques en suspension dans l'air, à condition, toutefois, que le mur de base soit parfaitement sain et exempt de salpêtre.

    Le buon fresco s'est beaucoup répandu en Europe, vers la fin du XIIIe s., après une période d'oubli assez longue : son utilisation semble avoir coïncidé à Rome avec la remise en état des peintures murales paléo-chrétiennes (peinture de Saint-Paul-hors-les- Murs et du Vieux-Saint-Pierre). Si cette réapparition se transforma en vogue aux XlVe, XVe et XVIe s., la plupart des peintres continuèrent à utiliser néanmoins, indifféremment, les techniques du secco et du mezzo-secco : on trouve beaucoup de buon fresco dans les oeuvres de Giotto, de Masaccio, de Ghirlandaio, d'Andrea del Sarto, de Corrège el de Michel-Ange: rares sont cependant les fresques que ceux-ci ont traitées en totalité selon cette technique : presque toutes ont été achevées a seeco, et même avec des retouches à l'huile.

    Extrait du Dictionnaire des termes techniques. L'atelier du peintre et l'art de la peinture, Paris, 1994.