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  • Tempéra

    Procédé de peinture à la détrempe dans lequel le liant, ou véhicule, est une émulsion contenant des substances aqueuses et huileuse telles que l'œuf, le lait de figue. L'oeuf fut l'élément essentiel de l'émulsion jusqu'au XVIe s., qu'il ait été utilisé en totalité, ou qu'on utilisât seulement le jaune ou, plus rarement, le blanc. Au XVXe s., on s'est servi d'émulsions artificielles d'huile de gomme ou de colle. Étymologiquement, le mot tempera pourrait s'appliquer à toutes les techniques picturales, puisqu'il sous-entend le mélange de pigments et de liant, quelle que soit la nature de ce dernier. Bien qu'il soit souvent pris comme synonyme de "détrempe", il doit exclusivement désigner le procédé à l'œuf.
    La peinture a tempera est appliquée sur une préparation de craie ou de plâtre; elle sèche vite (par évaporation), durcit par oxydation, puis devient insoluble et se conserve parfaitement dans une atmosphère sèche. D'un pouvoir couvrant remarquable, la peinture a tempera permet de pratiquer des glacis; cependant, elle est fragile à l'humidité et d'une pratique peu aisée, rendant presque impossible le travail dans le frais. Utilisée au Moyen Âge dans toute l'Europe à partir du XIIIe s. à la manière des peintres byzantins, elle servait à l'exécution des peintures sur panneau et quelquefois de peintures murales.
    Supplantée par la technique de l'huile dès le XVe s., elle ne fut pourtant pas totalement abandonnée des peintres, qui l'utilisaient conjointement à l'huile, notamment pour l'exécution des dessous.

    Extrait du Dictionnaire des termes techniques. L'atelier du peintre et l'art de la peinture, Paris, 1994. 

  • Tondo

    Tableau de forme circulaire (abréviation de l'ital. rotondo, "rond"), particulièrement en vogue en Italie à la Renaissance et notamment à Florence, où, dès l'époque du Gothique international, il apparait sous la forme du "desco da parto" (plateau d'accouchée).

    Extrait du Dictionnaire des termes techniques. L'atelier du peintre et l'art de la peinture, Paris, 1994. 

  • Triptyque

    Les panneaux latéraux sont appelés "volets" lorsque montés sur charnières, ils peuvent se rabattre pour occulter l'élément central.
    En Italie, le triptyque est généralement fixe et repose sur une prédelle, sculptée ou peinte.
    Cette immense production d'œuvres religieuses tend à disparaître au cours du XVIe siècle en raison de l'intérêt porté à la perspective, de l'unification de la pala, de l'abandon progressif du panneau de bois au profit de la toile, et du développement de la peinture profane (peinture d'histoire et mythologique).
    On a assisté à un véritable dépeçage et à une dispersion de ces ensembles peints jusqu'au XIXe siècle et de nombreux panneaux présentés comme des tableaux de chevalet (qui se répandent à partir du XVe s.) sont en réalité des éléments de triptyques, de polyptyques, de prédelles.

    Extrait du Dictionnaire des termes techniques. L'atelier du peintre et l'art de la peinture, Paris, 1994.