Collection permanente : Les Peintures de l'Ecole d'Avignon

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Ecole d'Avignon

Vers 1460

Portrait du Bienheureux Pierre de Luxembourg, vers 1460

Bois
Inv 3, dépôt du musée Calvet - Avignon, musée du Petit Palais
Peinture provençale

15e siècle


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Avignon, XVe siècle

Les salles XVII, XVIII et XIX présentent la peinture et la sculpture avignonnaises des XVe et XVIe siècles. Ces œuvres font partie du dépôt du musée Calvet d’Avignon.

A partir de 1440 environ, Avignon devient le centre d'une école très originale et avec le centre de la France dominé par Fouquet, le foyer artistique le plus important de la peinture française. Il reste très peu d'exemples de la peinture de cette école qui a formé l'un des pôles artistiques les plus vivants de l'Europe du XVe siècle et l'une des étapes essentielles du vaste courant d'idées et de formes circulant autour de la Méditerranée, par l'Espagne, la Provence et l'Italie. Le plus important ensemble conservé est celui du Petit Palais.
 

Enguerrand Quarton, né dans le diocèse de Laon, est l'un des fondateurs de cette école.
Il est l'auteur de l'admirable Couronnement de la Vierge (1453-1454) du Musée de Villeneuve-lez-Avignon et de la fameuse Pietà d'Avignon du Louvre.
Il est représenté ici par l'important retable Requin, (1450-1455) montrant la Vierge et l'Enfant entre deux saints et deux donateurs. La simplicité monumentale de la composition, sa force sculpturale, le rôle joué par l'éclairage, net et tranchant dans la construction des formes sont caractéristiques de l'École d'Avignon, à mi-chemin entre le réalisme minutieux des Flamands et la stylisation abstraite, plus intellectuelle, des Italiens.

Ces traits significatifs se retrouvent dans des œuvres anonymes : saint Siffrein, et La Vision du bienheureux Pierre de Luxembourg.

Le plus grand peintre de l'école d'Avignon à l'extrême fin du XVème siècle fut Josse Lieferinxe, originaire comme tant d’autres du Nord de la France et attiré par la prospérité d'Avignon et de la Provence.
Deux remarquables volets, peints des deux côtés, l'Annonciation et la Circoncision (au revers saint Michel et sainte Catherine), appartiennent à un important retable consacré à la vie de la Vierge. Les volumes nettement tranchés par la lumière, la structure simple et rigoureuse, le sentiment chaleureux et profondément humain de la réalité sont caractéristiques de la manière des peintres de cette école.

La seconde moitié du XVème siècle représente également un moment privilégié pour la sculpture avignonnaise. Celle-ci est alors surtout en rapport avec le foyer bourguignon.
Antoine le Moiturier,
sculpteur avignonnais, fut appelé à Dijon par le Duc Philippe le Bon en 1465 pour achever les fameux gisants du tombeau de Jean Sans Peur et Marguerite de Bavière.
Ses deux anges musiciens appartiennent au grand retable du Jugement dernier du chœur de l'église Saint-Pierre (1463 à 1465), ensemble monumental détruit à l'époque classique.