Collection permanente : Les Peintures Italiennes

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Sienne

3e quart du XVe siècle

Histoire de Didon. Didon accepte le contrat de mariage (?)

Bois (peuplier)
MI 441, dépôt du musée du Louvre - Avignon, musée du Petit Palais
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ITALIE, XVe siècle
Le style gothique international et ses prolongements :
Bologne, Ombrie, Marches, Lombardie, Sienne


Architecture et agencement de la salle :

La salle VIII prend place dans la galerie supérieure du cloître qui dessert toutes les salles situées au premier étage du palais du XIVe siècle. On y voit encore des traces des diverses étapes de transformations et agrandissements de l’édifice initial. Par exemple, une fenêtre à meneaux percée dans la façade primitive du XIVème siècle et donnant aujourd'hui dans la salle VI. Ou encore des vestiges de fenêtres en tiers-point témoignant du remploi d'un mur plus ancien.

Les tableaux exposés dans la première partie de cette galerie (galeries est et sud) illustrent les variantes du style gothique international dans diverses régions de l’Italie : l' « école » bolonaise, de style brillant et narratif, les peintres de la région des Marches qui produisirent au XVe siècle un développement original de ce style dans leurs petites cités un peu isolées mais prospères et indépendantes.
Un tel rassemblement d’œuvres provenant de multiples foyers artistiques de l’Italie médiévale est très rare. Cette diversité n’effacent pas des caractères communs fondamentaux : goût de la couleur, du décor et des costumes élégants.


Les peintres de la région des Marches travaillèrent dans des centres éloignés des influences florentines mais parfois sensibles aux courants siennois. Leurs œuvres moins connues que celles de Florence, Sienne ou Venise, et dont la qualité picturale est reconnue depuis peu d’années,  représentent  un ensemble important au sein du musée du Petit Palais.

La Vierge de Miséricorde
, Pietro di Domenico da Montepulciano, peinte vers 1420 est un petit étendard de procession illustrant avec beaucoup de délicatesse, pour une confrérie de flagellants, un thème fréquent dans la région, où les confréries sont nombreuses.
Les œuvres d’Ottaviano Nelli (par exemple, Saint Jérôme guérissant le lion) et de Giacomo di Nicola da Recanati montrent un même goût anecdotique dans la description des scènes.

Un triptyque du peintre lombard Bonifazio Bembo, dont le centre était à l’origine occupé par une sculpture, rappelle le rôle essentiel joué par la Lombardie dans la diffusion du style gothique international.

Dans la seconde partie de la salle VIII (galerie sud et ouest), on découvre des peintures siennoises, révélatrices de la persistance d’un goût gothique élégant et raffiné, hérité de la première moitié du XIVe siècle et prolongé très tard dans le XVe siècle, au moment où à Florence se sont déjà imposées les nouveautés qui ont révolutionné l’art de peindre.


Vers 1470, Giovanni di Paolo (triptyque de la Nativité) adhère encore totalement à la tradition siennoise gothique et fondamentalement irréaliste.

Quelques panneaux pleins de charme dépeignent l'Histoire de Didon, tragique et édifiante, montrent un autre aspect du plaisant archaïsme siennois et constituent un exemple rare de peinture profane.


5 sur 9

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15e siècle