Collection permanente : Les Peintures Italiennes

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Vittore Carpaccio

Vers 1460/1465. Mort entre 1525 et 1526

Sainte Conversation

Bois (peuplier)
MI 548, dépôt du musée du Louvre - Avignon, musée du Petit Palais
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16e siècle

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ITALIE, XVe et XVIe siècles
Toscane, Ombrie, de 1490 à 1510
Venise, Romagne

Architecture et agencement de la salle :

La salle XVI appartient à la première campagne de construction du palais au XIVe siècle. Cette vaste pièce était divisée en deux avant que l'évêque Alain de Coëtivy ayant réformé les statuts de l'Université d'Avignon en fit une "salle des actes" pour les séances solennelles et les soutenances des thèses de doctorat en 1441.
L'escalier en vis qui la relie aux étages a été également construit par Alain de Coëtivy. Le décor flamboyant de la porte d'entrée de cet escalier sur la cour du cloître est une réfection de la fin du XIXème siècle.

Avec cette salle se termine le circuit de visite de la peinture italienne. Elle présente d'importantes œuvres florentines des dernières années du XVe et du début du XVIe siècles, qui évoquent encore les styles antérieurs au développement de la pleine Renaissance de Raphaël à Florence et à Rome et de Titien à Venise.

Deux grands retables florentins dont la forme est désormais unifiée, dominent la première partie de la salle et sont consacrées au thème du Couronnement de la Vierge.
Ridolfo Ghirlandaio (1503) le peint pour les religieuses de Ripoli, près de Florence. Sa composition évoque les constructions très architecturées de la grande Renaissance tout  en se référant à la tradition la plus noble du Quattrocento.
Rafaellino del Garbo, dans l’œuvre qu’il réalise pour le monastère de San Salvi (entre 1505 et 1510), persiste à rappeler la souplesse et le goût linéaire de Botticelli et de Filippino Lippi.

La seconde partie de la salle présente des œuvres provenant de Romagne, où parviennent les influences de Venise, mais aussi de Ferrare et de l'Ombrie à la fin du XVème et au début du XVIème siècles.

Niccolo Rondinelli, Prédelle de saint Barthélémy, comme Marco Palmezzano, le Calvaire avec saint Jérôme (1505) restent proche surtout du style vénitien.
Bernardino et Francesco Zaganelli, le Christ portant sa croix, opèrent une synthèse personnelle où se lit l'influence de l'Europe du Nord diffusée par la gravure.

Venise est dominée par la personnalité de Giovanni Bellini, la Circoncision, dont le style lyrique intense et poétique marque toute une génération, et par celle de Vittore Carpaccio.
La Sainte Conversation (vers 1500) est l’un des plus importants tableaux du musée exprimant le naturalisme poétique de Carpaccio, proche de celui de Bellini. Derrière la Sainte Famille qu'encadre un étonnant pont rocheux, se déroulent des scènes de la vie érémitique, tirées des légendes de saint Jérôme, de saint Augustin, de saint Paul Ermite.
Le paysage, remarquable, évoque la ville de Vérone.

L'Adoration des Mages de Ludovico Mazzolino est l’œuvre d’un peintre d’origine espagnole travaillant dans le Nord de l’Italie. Le paysage de l'arrière-plan est à rattacher aux modèles alors en vogue de Giorgione.

Les œuvres de la salle XVI appartiennent à un nouveau monde qui se distingue de celui des peintres dits primitifs.