Collection permanente : Les Peintures Italiennes

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Lorenzo Vecchietta

Castiglione d'Orcia, 1410. Mort en 1480

Triptyque

Bois. Fond d'or
Cl 7492, dépôt du musée de Cluny - Avignon, musée du Petit Palais
Panneau central : La Vierge et l'Enfant couronnée par deux anges. Volet gauche : saint Jean-Baptiste. Au-dessus : L'Ange de l'Annonciation. Volet droit : saint Jérôme. Au-dessus : La Vierge de l' Annonciation
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15e siècle

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ITALIE, XVe-XVIe siècles

Architecture et agencement de la salle :

En arrivant dans cette longue salle subdivisée par des panneaux de présentation, on voit sur le mur ouest les fenêtres de l'ancienne façade du XIVème siècle, dont celle de l'angle nord-ouest a été réutilisée à partir de 1487 comme porte d'accès à la grande tour que Julien de la Rovère venait de faire construire et qui s'écroula en 1767. Les fenêtres offrent une très belle vue sur le Rhône et les constructions médiévales de Villeneuve-lès-Avignon.

Cette longue salle est subdivisée en quatre parties correspondant chacune à une région italienne

  • Marches, Ombrie de 1460 à 1500

La présentation de la peinture de l’ « école » des Marches à la fin du XVe siècle se poursuit avec Niccolò da Foligno, qui exprime la piété traditionnelle de la région des Marches et de l’Ombrie en s’inspirant parfois des modèles de Crivelli.
La collection Campana réunit au musée du Petit Palais d’Avignon plusieurs éléments du polyptyque de San Veneziano de Camerino : deux fragments de prédelle, six des pilastres et les deux pinacles.

Saint Michel et Saint Pierre de Vittore Crivelli, peints sur toile, ont dû jouer le rôle de bannières lors des processions.

Cristoforo Scacco, Saint Jean-Baptiste, qui travaille à Naples, adopte la puissante manière padouane.

  • Sienne, de 1450 à 1510

Sienne, dans la seconde moitié du XVe siècle, a perdu son rayonnement mais exploite encore brillamment les ressources de sa riche tradition renouvelée par les apports florentins ou padouans.
Lorenzo Vecchietta, Triptyque, apporte à la forme traditionnelle de cet ensemble portatif à volets fermants la nouveauté d’un décor architectural de la pleine Renaissance.
Liberale da Verona, peintre véronais, introduit à Sienne le merveilleux du monde padouan. Dans L’Enlèvement d’Hélène qui constituait un panneau de cassone, il renouvelle par sa fantaisie la tradition siennoise. Liberale exerça une influence certaine sur ses contemporains siennois.
Francesco di Giorgio, La Vierge et l’Enfant, vers 1470-1475, se rapproche des madones florentines tandis que le paysage fantastique de l’arrière-plan transpose sur le mode poétique les vues de villes flamandes contemporaines.

  • Romagne, Rome, de 1470 à 1500.

Dès la fin du XVe siècle, la Romagne reçut les influences de Ferrare et de l’Ombrie.
Maître de Valverde, La Vierge et l’Enfant entre Saint Pierre et saint Jean-Baptiste, est un exemple intéressant de ce style éclectique fort original qui mêle le raffinement décoratif à une forte recherche d’expression.
A Rome, Antoniazzo Romano, La Navicella, peint une copie librement interprétée de la célèbre mosaïque de Giotto à Saint-Pierre représentant l’épisode de la vocation de l’apôtre.
Antoniazzo Romano, influencé par Piero della Francesca, devint le peintre le plus apprécié de la fin du XVe siècle.

  • Ligurie, Nice, Lombardie, de 1490 à 1510

Les peintres d’origine lombarde vont travailler en Ligurie comme Giovanni Massone, à qui Julien de la Rovère commanda vers  1490 le retable de la chapelle familiale construite par Sixte IV dans le couvent de San Francesco de Savone.
Dans le Triptyque della Rovere, Julien de la Rovere est représenté encore jeune, dans l’attitude la prière, son visage fait pendant au portait de son oncle Sixte IV. Le panneau central de La Nativité est caractéristique de la diffusion à travers toute l’Italie du Nord de l’impressionnante manière padouane.
Julien de La Rovère, cardinal de saint Pierre-aux-Liens, archevêque d'Avignon et légat pontifical à Avignon, dirige alors les importants travaux qui vont renouveler l'aspect du Petit Palais et dans le même temps, son mécénat s'exerce dans sa ville de Savone.

Le niçois Louis Bréa, La Présentation au temple, montre qu’il connaît bien la peinture provençale autant que les œuvres lombardes de Bergognone, La Déploration du Christ.